Un objet
pop non identifié, destiné aux ufologues et esthètes de tout poil. La modernité
est tout ce qui nous reste. Nous sommes nus face au désastre. «Like» will tear
us apart. Ou alors ce sera une rafale de kalach’. On n’a plus le choix de rien.
Alors on
fait de la pop « Au fond des allées », pour éviter l’impasse. Millésimée (mieux
que « vintage ») cette chanson pop hors d’âge et surtout hors d’atteinte
rappelle les belles heures de l’indiepop de Sarah Records, du Tricatel de
Burgalat ou encore de Stereolab. Emmenée par la voix de Pascale (fait-on prénom
plus porno seventies ?) et les claviers de Michaël, la chevauchée duo
bordelais se veut un précis de modernisme avec ses basses au médiator et son
Farfisa déluré, mais finit par ressembler à une orgie rétrofuturiste plus
sombre qu’il n’y paraît. Couple séparé à la ville mais réuni dans la pop, il
semble vouloir y croire « Une dernière fois » et éviter « Les regards
hostiles » du quotidien et vous refile un de ces spleens crypto-baudelairiens
dont seule la France des années 80 a encore le secret.
Accompagné
d’un ami normand, le groupe a sorti fin 2016 un album post-punk sous le nom de Photon.
Watoo Watoo aime et peut s’inspirer de :
Astrud Gilberto, les Beatles, Belle & Sebastian, Bertrand Burgalat, les
Buzzcocks, the Cure, David Bowie, Felt, Tom Jobim, Julien Baer, les Kinks, les
musiques de films des années 70, Luna, New Order, les Pale Saints, Serge
Gainsbourg, les Smiths, St Etienne, Stereolab, de la synth-pop & de la
minimal wave, ce qu’il faut de jazz (Getz, Jarrett…), le Velvet Underground et la pop psychédélique de la fin
des années 60…